Ce terrain fait pour le moment partie du tiers paysage, mais qu’il soit en friche n’empêche nullement la communauté alentour de l’employer comme un parc. Il est donc plus qu’une friche, de par la circulation aussi : ne pas pouvoir le traverser implique un détour de plusieurs kilomètres, et de nombreux points clés alentours tels que l’école, une autre école, le patro, l’arrêt de bus, et l’avenue induisent un passage même quotidien. Le but de ce projet ne se limitera pas à juste conserver cette circulation mais bien à l’améliorer, à la rendre fluide, à en faire une ballade architecturale – mais le projet va une étape plus loin dans le sens où cette circulation ne se limite pas à un simple rôle de passage, elle est là pour créer des interactions, permettre et inciter les usagers de tous bords de s’approprier les lieux.
Elle est aussi un actant dans l’implantation du bâtiment, puisqu’il vient accompagner les usagers en s’implantant dans un axe parallèle à celui du mur du cimetière qui est l’axe que longent les passants.
Sa forme en L permet à la 2e aile du bâtiment, qui finit perpendiculairement au mur du cimetière, de venir inclure le sentier menant au bus dans la « cour » : le projet vient ainsi requalifier une zone s’étendant bien au-delà de la parcelle.
Le terrain de sport est un point clé du bâtiment, puisqu’il vient induire toute une série d’interactions : avec le parc, avec les terrasses et avec la salle de kinésithérapie – qui elle-même interagit avec la circulation qui a aussi pour rôle d’être la salle d’attente, ce qui permet aux sportifs de se reposer après leurs efforts et à leurs éventuels accompagnateurs de rester en lien avec eux. A cette circulation et salle de kiné font faces les cabinets de consultation. L’implantation du bâtiment leur permet de d’avoir une large vue sur l’extérieur, mais un extérieur privatif, sans vis-à-vis.
Le projet relève aussi le défi d’avoir parmi ses enjeux un archétype d’espace remplissant les nécessités à la fois des cabinets de consultations et des box de kinésithérapie. Les six pièces identiques ainsi créées permettent une flexibilité et une occupation de l’espace optimale.
En conclusion : On aboutit donc à un projet efficace, visant la convivialité, où tous les acteurs – les athlètes, les docteurs, les écoliers, les habitants du quartier – interagissent, se sentent à la fois connectés entre eux et connectés au lieu.
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